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Jean-Daniel Pariset

Journée d'études et de réflexions. Relations entre les archives photographiques d'art et d'architecture et la protection du patrimoine artistique pendant la 2e guerre mondiale.

Les archives photographiques et le Kunsthistorische Forschung

Lors des deux guerres mondiales, la direction générale des beaux arts en France eut une politique active de préservation des œuvres et monuments que ce soit en 1914, malgré la surprise devant l’avancée si rapide des troupes allemandes, ou en 1939 : un plan très élaboré de protection existait : Architectes des monuments historiques et leurs collaborateurs, conservateurs de musée tout le monde était mobilisé pour la protection des œuvres :

  • Défense passive des monuments avec dépose des vitraux, des meubles, protection de l’architecture par des sacs de sable
  • Création de dépots d’œuvre loin du front,
  • Ces campagnes de protection étaient chaque fois accompagnées d’inventaire de reportage photographique

Cette activité est celle du Kunstschutz allemand actif lui aussi durant les deux conflits mondiaux et n’est pas le sujet.

Cette présente rencontre est consacrée à la seconde guerre mondiale et surtout aux historiens d’art allemand dans la France occupée.

A Paris, en effet, une unité KHF, était chargée spécialement de recenser et surtout de documenter l’aspect germanique du patrimoine français

Hammann, Bunjes…,

Les plaques négatives des archives photographiques furent ainsi tirées, dupliquées contretypées et des campagnes photographiques furent organisées dont les négatifs sont actuellement à l’Université de Marbourg : les autorités allemandes jugeant insuffisantes les archives photographiques insatisfaisantes pour démontrer la thèse de la germanité.

Quel est le sort des nombreux contretypes et tirages réalisés à partir des c lichés des archives photographiques (France) ?

Quel est le sort de ces campagnes, dont les Archives photographiques (France) possèdent un jeu de tirage ?

Ce sont ces deux questions qui nous intéressent en France, par delà le débat sur le sérieux scientifique de ces personnes si actives dans la France occupée et la fortune de ces thèses sur la germanité (origine, fondement, permanence et actualité…).

Jean-Daniel Pariset:
The Photographic Archives and the Kunsthistorische Forschung

During the two world wars, the French national office for the fine arts took active measures in order to preserve the monuments and works of art. In 1914 as well as in 1939, preservation plans exist, including the participation of architects specialized in monuments, museum curators, etc. Protection measures like the removal of stained-glass windows or the evacuation of museum collections to isolated places were documented by the means of photography.

The German Kunstschutz, too, was active during both world wars. During the Second World War, on which this conference is focused, a special unit of art historians was charged with the study and the documentation of German elements within the French artistic heritage. To do so, reprints and duplicates were made from negative plates stored by the French photographic archives; photographic campaigns were organized in occupied France and their results are nowadays available at the Marburg University. What has been the fortune of these reprints and duplicates? And what was the fate of these campaigns, from which the French photographic archives are owning one copy? These two questions are interesting the French, but also a debate on the seriousness of German scholarship in occupied France or the fortune critique of the assumption of the “German character” of French art works.